Comment Marie-Antoinette a fait sa révolution écologique

C’est l’histoire d’une agence de communication qui se remet en question et engage sa transformation après avoir fait le constat de ses erreurs. Un exemple d’opération vérité qui n'est pas si courant dans ce métier d’égo. En 2017, Céline Angelini, fondatrice de l’agence de relations presse Marie-Antoinette sept ans plus tôt, essuie une énième démission. Minée par un turnover incessant, elle est prête à tout arrêter. Mais elle décide de se faire accompagner par un cabinet de coaching et remet tout à plat : la culture d’entreprise, le recrutement, les fiches de poste, les grilles de salaires, l’intéressement… En 2020, elle se lance dans la labellisation Lucie 26 000, qui mesure le bien-être au travail. En 2022, elle va plus loin en créant le poste de responsable RSE, confié à la consultante senior Fanny Collinet. Une transition menée avec le cabinet spécialisé Silbo.

« J’ai lancé mon agence après des études de journalisme et une expérience au bureau de presse Pascale Venot, je n’avais pas de notions de management, reconnaît Céline Angelini. Les petites structures donnent souvent trop de place à l’émotionnel. Il fallait restaurer la confiance et cela passait par un audit et des process internes. Pour attirer les talents, il faut proposer un projet. Mais je crois aussi à l’autonomie et je veux que chaque salarié soit responsable de lui-même. Depuis le mois de mars, tout le monde est en forfait jour, pas seulement les cadres. » 

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Ancienne de BMRP, qui a rejoint l’agence il y a quatre ans, Fanny Collinet a sauté sur cette opportunité de carrière, qui rejoint ses convictions personnelles. L’assurance d’un agenda chargé pour cette mère de deux jeunes enfants qui reste responsable de budgets. « La stratégie RSE s’exprime dans une feuille de route très riche, souligne-t-elle, la formulation d'une raison d’être, la formation des équipes à la fresque du climat avec Youmatter, la création d’un référentiel d’impact avec la publication d’un rapport d’engagement en 2023, un programme de mécénat de compétence avec Day One… Nous sommes l’agence du mouvement B Corp en France et d'autres entreprises engagées dans l’éco-responsabilité comme Mondial Tissus ou Clementoni. Nous souhaitons porter ces sujets auprès de nos clients. » 

Avec 4,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021 et 35 collaborateurs, Marie-Antoinette est aussi signataire de la charte de la diversité et membre de Global Compact, réseau d’entreprises adhérant aux objectifs de développement durable des Nations Unies. « Nos engagements se voient et se reflètent dans les rapports d’étonnement. C’est ce qu’on a appelé la (R)évolution responsable », se félicite Céline Angelini. Une révolution pacifique qui pourrait faire des émules.

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