Décryptage

Avec 3 400 collectivités répertoriées, le label « Terre de Jeux 2024 » de Paris 2024 permet de décliner les Jeux sur l’ensemble du territoire français. Avec des enjeux de visibilité et d’attractivité pour les villes concernées.

- L’ambition

Paris accueillera les prochains Jeux olympiques et paralympiques, en 2024. Paris ? Pas seulement. À l’instar de Londres, qui avait, lors des JO de 2012, commencé à se confronter au sujet, le comité d’organisation de Paris 2024 s’est retrouvé face à une problématique : faire vivre la compétition au-delà de la capitale et des quelques villes qui accueilleront les épreuves (une vingtaine de villes et 73 collectivités hôtes).

- La solution

Un label est lancé dès 2019. Baptisé Terre de Jeux 2024, celui-ci permet aux collectivités territoriales - villes, métropoles, départements, régions - d’amplifier leurs actions autour du sport afin d’encourager les habitants à en pratiquer tout en bénéficiant d’une certaine visibilité. Les collectivités labellisées peuvent, entre autres, organiser des activités sportives pour différents publics (seniors, scolaires, personnes handicapées…), accueillir des entraînements d’athlètes, des rencontres, accéder de façon privilégiée à la billetterie des Jeux, créer du design actif sur leurs équipements (messages d’encouragement sur les escaliers…), etc.

Lire aussi : 3 initiatives de marques autour du sport et des JO

En Alsace, Village-Neuf (4 700 habitants) a imaginé six classes olympiques où les Jeux sont utilisés comme support pédagogique, pour apprendre la géométrie et les couleurs à travers les six célèbres anneaux. Avec quatre à cinq actions par an, Montpellier a organisé des activités sportives pour des centaines d’enfants le 23 juin 2022, pour la Journée olympique, et remisera sur de l’événementiel à J-500 et à J-100 des Jeux. « Le label est au service d’une politique sportive construite sur la durée, souligne Jean-Michel Leclercq, son directeur du pôle sports. Nous avons accueilli les championnats du monde de patinage artistique en 2022, les championnats d’Europe de judo sont prévus en 2023 ».

Aujourd’hui, 3 400 collectivités ont rejoint le mouvement, dont presque tous les départements et régions. « La Vendée est l’un des premiers départements représentés tout comme, côté régions, le Grand Est et l’Occitanie », note Raphaël Leclerc, responsable de la mobilisation des territoires à Paris 2024. Une vingtaine de candidatures arrive chaque semaine.

- Les retombées

En visibilité, tout le monde y gagne : Paris 2024 trouve partout en France des lieux d’écho à ses actualités et un vivier de volontaires pour les Jeux, sans compter l’émulation en amont de la compétition. Les villes peuvent renforcer la visibilité de leurs actions sportives en les tamponnant « Terre de Jeux » et pourront aussi être mises en avant lors de Trophées ou sur les réseaux sociaux de Paris 2024. Et bonus pour celles qui accueilleront le relais de la flamme, sous le feu des projecteurs, comme Montpellier, Millau ou Sète.

« Sans ce label, jamais Village-Neuf n’aurait pu figurer dans le catalogue du CIO [comité international olympique] comme centre de préparation aux Jeux. Les délégations peuvent théoriquement nous choisir pour quatre disciplines », indique Eric Kueny, directeur du service des sports de la commune. Reims sera aussi un centre de préparation : « C’est un message ambitieux pour notre tissu associatif : cela rend fier car cela veut dire que nos équipements ont une certaine qualité », abonde Raphaël Blanchard, adjoint aux sports.

Lire aussi : Pourquoi et comment les marques investissent les JO de Paris 2024

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.