Musique

Le compositeur français Marc Kowalczyk a souhaité faire participer le public à son œuvre musicale Anatoll, créée en 2022, à travers à une campagne d’affichage ludique en Ile-de-France, conçue par l’agence Creative Corner.

Anatoll est le nom de la dernière création du compositeur français Marc Kowalczyk. C'est aussi un jeu de mots entre «anatole», qui correspond à une suite d'accords musicaux, et «atoll», qui désigne un type d'île corallienne que l'on retrouve dans les océans tropicaux. L’œuvre de sept minutes, mélange de musiques symphonique et contemporaine, bouleverse les codes de par son dispositif participatif, relayé à travers une campagne de communication qui sera déployée en mars en Ile-de-France.

«C’est la première fois dans l’histoire de la musique qu’un compositeur souhaite faire participer le public de manière globale à son œuvre et ce, de manière massive avec une campagne publicitaire», explique Marc Kowalczyk. «Je cogite depuis longtemps sur des tentatives de renouvellement concernant les notes de musique, poursuit-il. Avec Anatoll, j’ai vraiment souhaité inventer un tout nouveau langage naturel et universel, qui pouvait impliquer la participation d’un public.»

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Pour cela, le compositeur s’est rapproché de l’agence angevine Creative Corner pour concevoir quatre affiches, pour le moins insolites, qui seront déployées à Paris et dans sa proche banlieue du 21 au 27 mars. Avec comme slogan «Devenez l’interprète de Anatoll», cette campagne invite les Parisiens à tenter, à leur tour, l’expérience musicale. Marc Kowalczyk nous explique le concept : «J’offre au public 4 des 54 cellules de Anatoll. Sur ces quatre visuels figurent des pierres (sous forme de hiéroglyphes) accompagnées de codes, avec des indications de rythme, et des hauteurs de notes (aiguë ou grave). L’idée, c’est que n’importe qui, même non musicien, peut se les approprier en les chantant, ou en les jouant avec un instrument.»

Si au premier abord, l’exercice peut sembler complexe, il donne davantage de précision : «Par exemple, vous allez chanter le code «SUR» et attendre une seconde. Ensuite, pour le code suivant «L’EAU», le trait est beaucoup plus haut, donc ça signifie que le ton doit être plus aigu. Et ainsi de suite. Sachant qu’il y a quatre pierres différentes, soit les gens décident de le faire seul, soit ils le font à plusieurs, en simultané.»

Derrière cette campagne interactive et ludique se cache un objectif bien précis. «On invite les personnes qui s’essaient à la pratique à s’enregistrer et à envoyer leur vidéo, via le QR Code présent sur les affiches. Un casting sera ensuite mené pour permettre à certains chanceux de répéter avec des orchestres déjà constitués, dans des salles prestigieuses», précise le compositeur, également musicologue et pédagogue à ses heures perdues.

Accompagnés d’Arnaud Kientz, directeur de la coordination musicale et les éditions de musique contemporaine L’Octanphare, les heureux élus se produiront à la Salle Gaveau, au Cirque d’hiver ainsi qu’au Théâtre du Ranelagh, les 9 et 20 mai, ainsi que le 15 juin. Ils seront conduits par L’Orchestre Lamoureux, par L’orchestre des Petites Mains Symphoniques (constitué de plusieurs centaines d’enfants qui sont recrutés sur concours), et par Essenti'Elles, un ensemble vocal uniquement constitué de femmes.

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La campagne d’affichage va se déployer via un réseau de 49 affiches de 4,20m2 (120 cm x 350 cm) avec quatre visuels différents sur les Colonnes Morris (diffusion par JCDecaux), mais aussi dans le métro et le RER à Paris et première couronne via 100 affiches de 12m2 sur les quais avec quatre visuels différents, ce qui représente une audience de 4,896 millions de contacts visuels différents.

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