Ça commence mal pour l’été 2013! Près de quatre Français sur dix ont prévu de faire des sacrifices pour leurs vacances d’été, selon un sondage réalisé par LH2 pour CA Com et l'Observatoire BFM Business. Cette baisse des dépenses touche principalement les catégories les plus modestes, dont les employés (55%), les ouvriers (50%) et les familles nombreuses (49%). Tous revenus confondus, seuls 9% des Français comptent se faire plaisir et relâcher les cordons de la bourse dans la période estivale.
«Les Français sont très préoccupés par la situation économique du pays et par leur avenir, à tel point qu’ils en viennent à rogner sur les dépenses les plus superficielles», confirme Rodolphe Bonnasse, directeur général de CA Com, groupe de communication spécialisé dans le retail. Cinquante-huit pour cent diminueront ainsi leurs dépenses souvenirs et shopping, 28% les sorties et loisirs, 27% l’alimentation hors domicile, suivi de l’hébergement (17%) et du transport (16%).
D’ailleurs, plutôt que d'économiser durant onze mois pour de longues vacances une fois l'an, six Français sur dix (58%) préfèrent désormais s'offrir des loisirs et des petits plaisirs tout au long de l'année, selon un sondage TNS-Sofres pour l'Observatoire des loisirs PMU. En 2013, un Français sur trois (30%) déclare qu'il n'est pas parti ou ne partira pas du tout en vacances. Ils sont même un sur cinq (21%) à ne pas être partis en vacances depuis deux ans et plus. Et même parmi ceux qui partiront en vacances, 35% des personnes interrogées affirment qu’elles travailleront d'une à trois heures par jour pendant leurs congés, un pourcentage toutefois en baisse de 9% par rapport à 2012, selon l’étude récente de la société Regus, fournisseur d’espaces de travail flexibles. Ainsi, 10% des salariés français consacreront quotidiennement plus de trois heures à leurs tâches professionnelles pendant leurs vacances, contre 14% l'année précédente. Parmi ces occupations, traiter les mails, assister aux «calls» et travailler sur des documents importants pour un tiers d'entre eux. Une propension à rester connecté (mails et appels professionnels) qui semble être une attitude plus masculine que féminine (35% contre 18%).
Appréhension de la rentrée scolaire
Les salariés Français semblent donc être de plus en plus des «work addict», et ce beaucoup plus que leurs collègues allemands, par exemple, qui rejettent fermement (à 73%) l’idée de travailler durant les vacances (baromètre mondial Monster). Seuls 35% des Français et 39% des Britanniques interrogés réagissent de même.
Enfin, malgré cette période de décompression estivale, les parents penseront néanmoins à la rentrée scolaire de leur(s) enfant(s): 35% envisagent de boucler leur budget plus difficilement que l’an dernier, selon le sondage LH2. En conséquence, une majorité d'entre eux compte se restreindre au niveau des loisirs (37%), des vacances (32%) et des vêtements (31%) pour pouvoir acheter les fournitures scolaires nécessaires, sur lesquelles ils seront malgré tout 15% à faire des économies. Des vacances pas vraiment de tout repos, finalement.
