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Depuis la création de son compte Instagram, « jolicassoulet », dans lequel elle publie ses dessins, Claire Crozel multiplie les collaborations avec des marques comme Fendi, Gucci ou encore le Peninsula.

[Cet article est issu du n°1949 de Sratégies, daté du 3 mai 2018]

 

Le jour, elle officie en tant que galériste dans une fondation d’art contemporain à Hong Kong. Mais son temps libre, Claire Crozel le consacrait, il n'y a pas si longtemps, à son compte Instagram. Son nom de baptême ? Pas des plus glamours, mais typiquement français : Joli Cassoulet. Grâce à ses dessins réalisés au crayon, qu’elle publie sur Instagram, elle rassemble aujourd’hui plus de 65 000 followers. Un succès aussi immédiat qu’inattendu « J’ai créé ce compte de manière anonyme, il n’était pas lié à mon Facebook et je n’en avais parlé à personne. Je voulais qu'il soit mon jardin secret. » Mais à peine deux mois après sa création, Fendi repère les silhouettes vaporeuses et les femmes éthérées de l'illustratrice et la contacte afin qu’elle réalise deux illustrations destinées à leur réseaux sociaux. De fil en aiguille, Claire Crozel collabore aussi bien pour des marques comme Gucci, Patricia Bonaldi, Liz Martinez ou Galia Lahav, que pour des conciergeries de luxe ou des hôtels partout dans le monde. Dont la prestigieuse chaîne d'hôtels chinois Peninsula, dont le premier du nom ouvrit ses portes en 1928 à Hong Kong.

Globe-trotteuse

Pour la jeune Française, les frontières n’ont que peu d’importance et son parcours le prouve. Née à Paris dans une famille de scientifiques, rien ne prédestinait Claire Crozel à une carrière tournée vers l’art : « J’ai obtenu mon bac scientifique avec mention mais je détestais ça ». Son goût pour l’esthétisme et le « beau » la mènera ensuite vers une licence en Histoire de l’art à la Sorbonne. La jeune artiste commence à graviter dans monde de l’art, ne manque aucune exposition et enchaîne les stages chez Sotheby’s et Tajan. Après un échange à l’université d’Abu Dhabi, elle décide ensuite de s’installer à Londres où elle intègre la prestigieuse université orientaliste du Royaume-Uni SOAS (School of Oriental and African Studies). Là-bas, elle se spécialise dans l’art asiatique et apprend le chinois. Et c’est Master en poche qu’elle se rend à Shanghai pour travailler durant quatre ans au sein des galeries d’art Magda Danysz et Jacques Barrère.

Installée depuis plus d’un an à Hong Kong, Claire Crozel entend défricher de nouveaux territoires : « Je me suis demandée très tôt comment je pouvais faire évoluer mon travail, et c’est là que je me suis mise à animer mes dessins. Depuis, je réalise beaucoup de vidéos de promotions pour des défilés ». Une technique de plus qu’elle met au profit de ses nombreux clients qui ne cessent de se multiplier. Aujourd'hui, elle refuse même certaines propositions. Ce Joli Cassoulet déchaîne les appétits...

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